On poursuit l’exploration des figures de l’informatique chez Babbar par la biographie d’un des visionnaires de la Silicon Valley, Sam Altman, qui fait tant parler de lui depuis plusieurs mois…
Sam Altman, né le 22 avril 1985 à Chicago, Illinois, grandit à St. Louis, Missouri. Dès l’âge de 8 ans, il se passionne pour la programmation et le démontage de son Macintosh. Cette passion précoce pour la technologie le distingue déjà comme un esprit brillant et curieux. Il étudie à la John Burroughs School, une prestigieuse école préparatoire de St. Louis, où il se fait remarquer non seulement par ses compétences académiques mais aussi par son courage personnel, notamment en révélant son homosexualité à sa communauté scolaire à l’âge de 16 ans. (il y a plein d’anecdotes sur la jeunesse de Altman dans cet article du new yorker).
De l’Université à l’Entreprise, il n’a pas bouclé la Loopt
Altman étudie l’informatique à l’Université de Stanford, mais abandonne ses études en 2005 pour fonder Loopt. Cette startup de partage de localisation pour utilisateurs de téléphones mobiles s’avère être un succès modéré mais se vend tout de même pour 43,4 millions de dollars en 2012. L’entreprise fait partie du premier groupe de startups de l’accélérateur Y Combinator, ce qui va mettre le pied à l’étrier à Sam Altman.
Après Loopt, Altman fonde Hydrazine Capital, un fonds d’investissement de 21 millions de dollars, en partie financé par Peter Thiel. Ce fonds se concentre sur les startups de Y Combinator, où il investit 75% de son capital. C’est durant cette période qu’Altman développe une acuité pour identifier et soutenir des entreprises prometteuses. Il est alors drafté par les « meilleurs ».
Ascension au sein de Y Combinator
En 2014, à 28 ans, Sam Altman est nommé président de Y Combinator, l’un des accélérateurs de startups les plus prestigieux. Il succède à Paul Graham. Sous sa direction, Y Combinator s’élargit pour inclure un plus grand nombre de startups, notamment dans les domaines de la science et de l’ingénierie. Il met également l’accent sur des initiatives ambitieuses comme la recherche sur la fusion nucléaire. Tout le monde s’accorde à dire que son approche différente a permis d’élargir considérablement l’impact de Y Combinator dans l’écosystème des startups.
OpenAI : La quête d’une IA éthique
En 2015, Altman cofonde OpenAI avec Elon Musk et d’autres. L’objectif de cette entreprise est de développer une intelligence artificielle de manière éthique et bénéfique pour l’humanité. Chez OpenAI, il supervise des projets révolutionnaires comme le développement de GPT, de dall-E, et de bien d’autres modèles de langage avancés qui changent la façon dont nous interagissons avec la technologie.
En 2019, Altman devient le PDG d’OpenAI, qui évolue alors vers une structure à « profit limité ». Il dirige l’entreprise à travers des phases de croissance et d’innovation, tout en naviguant dans les eaux complexes des financements et partenariats, notamment avec Microsoft.
Engagement social et projets parallèles
En dehors d’OpenAI, Altman s’engage dans divers projets sociaux et technologiques. Son intérêt pour les voitures de course, l’aviation et la préparation à la survie témoigne de sa personnalité complexe. Son implication dans des projets comme Worldcoin illustre son intérêt pour les nouvelles technologies financières. Comme tant de personnalités fortes de la Silicon Valley, il est à la fois ouvert sur les questions sociales, mais plutôt ouvertement techno-capitaliste (on parle de lui comme d’un accélérateur, l’une de ces personnes qui pensent que la technologie nous sauvera et qu’il faut avancer le plus vite possible pour repousser la frontière de la science et de la technologie).
Éviction et retour inattendu chez OpenAI
En 2023, Altman est évincé de son poste de PDG chez OpenAI, un tournant dramatique qui secoue la communauté tech. Cependant, après des négociations tendues et un soutien massif des employés d’OpenAI, il est réintégré à son poste. Cette période témoigne de son influence indéniable et de son importance dans l’écosystème d’OpenAI, c’est aussi la démonstration de la puissance de son soutien le plus fort : Microsoft, personnifiée par son patron, Satya Nadella.
Et maintenant ?
Avec son retour chez OpenAI, Altman se concentre sur l’avenir de l’IA et son impact sur la société. Son parcours, marqué par des hauts et des bas, reflète sa capacité à innover et à influencer le monde technologique. Son rôle chez OpenAI et au-delà continue d’être un sujet de fascination et d’admiration dans la Silicon Valley et dans le monde entier.